Le grooming : comment les pédocriminels s’y prennent pour arriver à leurs fins

Le grooming c’est lorsqu’un.e adulte prend contact avec un.e mineur.e dans le but d’obtenir des faveurs sexuelles.

Le grooming peut avoir lieu n’importe où. Un collègue des parents ou une connaissance de la famille par exemple. Mais cela se passe beaucoup sur internet.

Cela permet à la fois de masquer son identité, mais aussi de correspondre facilement avec le monde entier. Quand vous pensez communiquer avec Enzo, 14 ans, il se peut qu’en fait, il ne s’agisse pas du tout d’Enzo.

Pour pouvoir se rapprocher de l’enfant et le/la manipuler :

  • L’adulte va tenter de lier une amitié avec l’enfant. 
  • L’adulte peut offrir des cadeaux qu’un.e enfant ne peut pas se permettre d’acheter.
  • L’adulte va faire en sorte d’éloigner l’enfant de ses proches pour créer une dépendance et avoir le champ libre.
  • L’adulte complimente le/la jeune qui vit une phase d’évolution mentale et physique particulière. Ça peut être très rassurant d’être complimenté.e par un.e adulte. Ielle va finir par estimer cette personne et lui faire confiance.
  • L’adulte expose ensuite rapidement l’enfant à de la sexualité, non consenti.

Ce n’est pas évident de convaincre un.e enfant que sa relation avec l’adulte n’est pas saine. Notamment à l’adolescence, on a envie d’être considéré.e comme plus adulte, de contester l’autorité. Entretenir une relation avec une personne qui vous trouve mâture et adulte, et qui n’est pas appréciée par ses parents, et une façon d’exprimer sa rébellion.

Le parent devient alors un ennemi, un obstacle. L’enfant fera tout pour cacher sa relation, couper court à la communication.

De plus, ses relations se passant beaucoup en ligne, il est parfois difficile d’avoir accès aux correspondances.

Le grooming peut donner cours à plusieurs abus et les conséquences pour l’enfant peuvent être redoutables.

Si l’adulte rentre en contact physiquement avec l’enfant, ceci peut mener à des rapports sexuels non consentis avec l’adulte. Ce dernier peut aussi amener l’enfant à se prostituer.

Si il n’y a pas de rencontre physique, l’enfant qui a été manipulé.e, a pu envoyer des photos de lui/elle. L’adulte est alors en mesure de la/le faire chanter afin d’obtenir encore plus de photos, ou d’autres faveurs.

L’enfant se trouve ainsi dans une situation très compliquée, ressentira de la honte et de la peur. Ceci pouvant le/la mener à un état de dépression, ou même au suicide.

C’est pourquoi il est très important d’être présent.e si on suspecte un.e enfant d’avoir une relation étrange avec un.e adulte.

Faciliter la communication, la/le soutenir, la/le rassurer et la/le déculpabiliser.

Il faut être attentif.ve aux changements auprès d’un.e jeune. S’il/elle a des vêtements, des objets, que vous ne lui avez pas acheté par exemple.

Et surtout signaler les sites problématiques.

Ce type de relation, ce n’est pas de la pédophilie, sémantiquement cela veut dire aimer les enfants. Ce que font les pédocriminels, ce n’est pas de l’amour. C’est du contrôle, de la domination. 

Oui quand on a 17 ans on est mineur.e. La majorité sexuelle n’est pas une excuse valable. 

Non quand on a 30 ans, ce n’est pas normal d’avoir des relations intimes avec un.e mineur.e, même si on dit attendre ses 18 ans. 

Non on ne peut pas blâmer un.e mineur.e d’avoir entretenu une relation de ce type, il y a manipulation, abus de confiance.

En 2021, on a trouvé 85 millions de contenus pédopornographiques sur internet. Ce nombre énorme prouve encore une fois que ce n’est pas un problème bien traité. On le constate notamment sur certains réseaux sociaux, à la vue de tous.tes en tapant quelques mots clés. Ou en traînant sur des sites de rencontres « pour ados ».

Dans tous les cas, on observe une certaine complaisance envers les pédocriminel.les. Certains s’affichent même à la télé sans problème.

La pédocriminalité est un fléau qui fait rage. Chaque année 160000 enfants sont victimes de violences sexuelles. Le grooming est une technique dont il faut avoir connaissance.

Néanmoins, il faut surtout comprendre que même si internet peut être dangereux pour les jeunes, les violences sexuelles sont le plus souvent exercées par des proches.

 

Restons vigilant.es, et dénonçons les comportements abusifs.

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